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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 09:31

 

Le 8 mars demeure une Journée internationale de réflexion et de revendication nécessaire concernant les droits des femmes, mais trop souvent dès le 9 mars, les plus belles indignations restent lettre morte. C'est pourquoi Najat Vallaud-Belkacem et l'ensemble du Gouvernement souhaitent montrer que désormais, en France, "le 8 mars, c'est toute l'année".

 

Photo : Yves Malenfer/Matignon
Photo : Yves Malenfer/Matignon

 

Trop longtemps le 8 mars a été une sorte de journée de célébration de je ne sais quelle "femme", une journée d'incantation. Mais ça ne sera pas le cas cette année : depuis dix mois maintenant, les droits des femmes sont redevenus une priorité des politiques publiques chaque jour qui passe."
Najat Vallaud-Belkacem

 


Un calendrier pour l'égalité

Pour que le sujet de l'égalité femmes-hommes soit au centre des préoccupations de la société tout au long de l'année, le ministère des Droits des femmes a mis en ligne ce jeudi 7 mars 2013 le site 8marstoutelannee.fr et son "Calendrier de l'égalité".

Du 9 mars 2013 au 8 mars 2014, 365 personnalités, administrations, collectivités, associations, écoles, syndicats et entreprises s’engagent à faire de l’égalité femmes-hommes un enjeu quotidien. A chaque jour du calendrier correspond une initiative, un événement pour faire progresser les droits des femmes. L'objectif : montrer comment les actions qui sont réalisées sur tout le territoire et qui permettent de changer les automatismes et leurs représentations se font écho et se renforcent.

Trois exemples d'initiatives:

  • le 16 mai 2013 : le Conseil général de Seine-Saint-Denis lance "Jeunes contre le sexisme" pour sensibiliser 1 600 collégiens au respect entre filles et garçons.
  • 26 avril 2013 : Journée de l’égalité salariale organisée par la fédération française “Business & Professional Women”.
  • 7 juin 2013 : "En avant toutes", journée rencontre/débat à France Télévisions.

Mille jeunes volontaires du service civique seront mobilisés pour accompagner la mise en oeuvre des initiatives du calendrier de l’égalité.

En parallèle, le Gouvernement lance ce 7 mars une vaste campagne de communication pour sensibiliser les Français aux inégalités femmes-hommes, les faire réagir et les mobiliser pour agir individuellement et collectivement contre les racines de ces inégalités. Présente sur tous les canaux (TV, internet, presse...) durant trois semaines, la campagne "En France les hommes naissent libres et égaux... sauf les femmes" est une initiative politique sans précédent.


 

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 09:28

 

 

 

A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Gouvernement lance une grande campagne de sensibilisation à la persistance des inégalités entre les femmes et les hommes dans la France de 2013. L'heure est à la lucidité sur le constat et à la détermination dans l'action.

En 2013, les inégalités entre les hommes et les femmes persistent en France. Dans les études, au travail, dans les différents temps de vie (tâches ménagères, loisirs notamment), le constat n'est pas brillant. Pour le Gouvernement, il s'agit maintenant de regarder la réalité en face.

Cliquer sur la carte pour agrandir
Cliquer sur la carte pour agrandir

 


Il est temps de se mobiliser pour que les choses changent. Sans quoi la petite Léa qui va naître en 2013 continuera de gagner un salaire inférieur de 25 % à celui de ses collègues masculins, à consacrer 1h45 de plus chaque jour aux tâches ménagères et devra compter avec une retraite inférieure de 35% à celle des hommes.

En créant un ministère des Droits des femmes de plein exercice et en appliquant pour la première fois la stricte parité dans son équipe, le Gouvernement a donné dès son arrivée des signaux très forts. Depuis le Comité interministériel "Pour une troisième génération de droits des femmes du 30 novembre 2012, chaque ministère s'emploie à concrétiser la feuille de route qu'il a reçue pour faire reculer les inégalités femmes-hommes. Najat Vallaud-Belkacem de son côté lance l'opération "Le 8 mars, c'est toute l'année" et publie le calendrier 2013 de l'égalité.

Ne nous habituons pas aux inégalités entre les hommes et les femmes. Mobilisons-nous
Le gouvernement français]




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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 09:20

 

 

 

Pierre Moscovici, lors de la réunion de l’Eurogroupe du 24 mars – photo Conseil européen

Voici donc l’explication suite aux propos qui ont été tenus ce week-end lors du congrès du Parti de Gauche : parce que les médias ne s’intéressent qu’aux petites phrases et aux insultes, il faut en lancer de nombreuses pour attirer l’attention, pour éveiller les consciences et aborder les vrais sujets.

 Il faudrait donc traiter 17 ministres de salopards pour que l’on puisse sérieusement discuter de la situation à Chypre ? Vraiment ?

Ce n’est pas exactement ce qu’on aura pu observer, puisqu’au final auront été finalement plus commenté les polémiques, les règlements de compte, anathèmes et rectificatifs des agences de presse, que les contenus eux-mêmes.

Revenons un instant sur le fond, justement.

L’accord trouvé lundi se compose ainsi : sur les 17 milliards d’euros nécessaires pour sauver Chypre de la faillite bancaire, 10 milliards seront apportés sous forme de prêt du Mécanisme Européen de Stabilité et Chypre elle-même apportera 7 milliards qui seront donc ponctionnés sur les dépôts bancaires supérieurs à 100 000 euros ; en outre, les banques les plus exposées aux actifs pourris seront restructurées afin d’assainir le secteur.

Parmi les plans d’aide du MES auprès des États qui en ont eu besoin (Grèce, Portugal, Irlande), l’accord chypriote est loin d’être le plus mauvais. Au contraire,étant de gauche, j’apprécie que ce soit par la taxation du capital et de la spéculation qu’on abonde les finances publiques d’un État en difficulté. Comment en outre ne pas se féliciter que cette crise soit l’occasion d’assainir une économie complètement hypertrophiée et malsaine, dont le secteur bancaire, alimenté de façon très opaque par des capitaux notamment russes, représente 7,5 fois le PIB du pays ? Parce que je souhaite ardemment la fin du dumping fiscal à l’échelle européenne, cet accord m’apparait aller dans ce sens.

Rappelons que lors des négociations autour des diverses versions de l’accord, la France, par la voix de son ministre de l’économie, a précisément défendu l’exclusion des petits dépôts des épargnants pour cette taxation exceptionnelle ; c’est au contraire le président chypriote conservateur qui a défendu le principe d’une taxation de tous les dépôts pour ne pas faire fuir les capitaux étrangers. Ce ne sont pas toujours ceux que l’on croit qui veulent étouffer le peuple…

Ne soyons pas naïfs pour autant : l’aide européenne sera assortie d’un plan de réduction des dépenses publiques, qui nécessitera des efforts importants de la part du peuple chypriote. Mais sur ce point, une fois de plus, ne nous trompons pas de cible : les socio-démocrates combattent depuis longtemps ces plans de restructuration exclusivement pensés autour de l’austérité, qui étouffent toute reprise économique et donc maintiennent les États dans la récession et les citoyens dans la précarité. Économiquement, ces orientations sont inefficaces, en plus d’être socialement injustes.

Mais avant cela, sachons distinguer les étapes politiques et considérer correctement un accord qui permettra d’assainir une économie aujourd’hui exclusivement spéculative.

Le dumping fiscal sera-t-il instantanément éliminé pour autant ? Les autres paradis fiscaux européens abandonneront-ils immédiatement leurs pratiques? Évidemment non, mais les conditions du rapport de force se construisent ainsi et nous ne devrions pas jeter le bébé avec l’eau du bain ou encore vouer indistinctement aux gémonies toutes les décisions issues de ‘Bruxelles’…

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 09:04
  • Alain Jeannin
  • Publié le 24/03/2013 | 16:00, mis à jour le 24/03/2013 | 16:05

La première coulée technique de métal en fusion issu du minerai de Nickel aura lieu dans quelques jours. Elle symbolisera vingt ans de combats pour faire aboutir le plus important projet métallurgique de la planète. Un projet  porté et dirigé par les progressistes Kanak de la province Nord.

© Alain Jeannin (Outre-mer 1ère)
© Alain Jeannin (Outre-mer 1ère)

Des camions de 100 tonnes sur une terre de Nickel. Le massif du Koniambo est le plus grand gisement de la planète, une mine à ciel ouvert. Dans le nord de la Nouvelle-Calédonie le Koniambo a rendu possible la construction d’un mécano industriel géant. L’usine du Nord. Une ruche de 6000 ouvriers pour 7000 tonnes d’acier, l’équivalent de 8 tours Eiffel. Du haut de ses 127 mètres l’usine métallurgique devra limiter au maximum les rejets dans l’atmosphère pour préserver l’environnement.


1.200 salariés dont 40% de femmes

Dans la plaine de Vavouto, à Koné la petite capitale provinciale et sur la mine du Koniambo, des centaines d’emplois ont déjà été créés. En pleine production  le grand complexe métallurgique de Nickel du nord emploiera près de 1200 personnes, dont 40 % de femmes y compris sur la mine.
Dans quelques mois le port de Vavouto sera le débouché naturel du nickel du Koniambo et du métal qui sortira des fours de l’usine du nord.

Symbole d'un combat politique

Ce Nickel est depuis trente ans le symbole du combat politique des Kanak. Pour eux, le nouveau complexe métallurgique assure le développement de la région, une place sur le marché des matières premières et l’accès au rang de producteur mondial de Nickel. C’est la vision et l’objectif  de Paul Neaoutyine, le ténor historique des indépendantistes calédoniens et d’André Dang, l’infatigable porteur du grand projet.


Un coût de 4 milliards d'Euros

Les énormes réserves en Nickel du Koniambo ont pesé lourd dans la négociation pour convaincre des partenaires, l’industriel canadien Falconbridge puis la multinationale suisse Xstrata. Cette dernière a construit l’usine du nord et assume son coût de 4 milliards d’euros avec le soutien de l’Etat français. André Dang, le négociateur calédonien, a obtenu de haute lutte 51% des parts, autrement dit la majorité de contrôle  pour les calédoniens.


 60.000 tonnes de nickel en 2014

La montée en puissance de L’usine du nord se fera tout au long de l’année 2013. En 2014, elle produira 60.000 tonnes de nickel destiné à l’industrie mondiale de l’acier inoxydable. Le Nickel vaut 14.000 euros la tonne à la bourse des matières premières de Londres. L’or vert du Koniambo,  « la montagne du tonnerre », ouvre l’ère de prospérité qu’attendaient depuis longtemps les populations du nord de la Nouvelle-Calédonie.
L’industrie Kanak s’éveille !

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 10:29

 

 

 

 

 

Parce que l’Europe traverse de multiples crises – économique, sociale, mais aussi de légitimité et de confiance – le groupe des Socialistes et Démocrates du Parlement européen se mobilise. Il organise depuis plusieurs mois des évènements dans toute l’Europe pour aller à la rencontre des citoyens et défendre notre vision de l’Europe pour l’avenir : « Relancer l’Europe ».

Après Bruxelles, Florence, Hambourg, Nottingham et Trieste, nous organisons à Lyon la prochaine édition qui sera consacrée à un échange sur comment mieux vivre ensemble.

La crise économique exacerbe les situations de vulnérabilité et le fractionnement des sociétés européennes ; elle frappe durement aussi les populations issues de l’immigration et les étrangers non communautaires, dont l’appartenance -réelle ou supposée- à une autre culture, constitue un obstacle à l’accès à l’éducation et aux services publics et est facteur de discriminations. Quelles réponses apporter au défi de l’intégration ? Comment lutter contre les discriminations, comment assurer l’égalité et le plein exercice de la citoyenneté ?

Participeront notamment à ce débat : Hannes Swoboda, Président du groupe S&D, Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti Socialiste, Député européen, Vikash Dhorasoo, ancien footballeur… et vous !

Je vous invite donc à nous rejoindre le 12 avril prochain, à 18h à Lyon, à la Sucrière (49-50, quai Rambaud) ou à participer au débat en ligne.

Inscrivez-vous à l’évènement Facebook, et enregistrez-vous en cliquant ici.

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 22:24

Madame Odette DURAND,
Présidente du Comité Départemental Olympique et Sportif de la Drôme
en partenariat avec la Direction Départementale de la Cohésion Sociale de la Drôme
a le plaisir de vous convier à la conférence


de Monsieur Pascal CHARROIN,
Maître de conférences à l’Université Jean Monnet de St Etienne


« Evolution et place de la femme dans l’histoire du sport en France »


La place des femmes dans le football et le rugby
En présence de Madame Charlotte LECA, Secrétaire générale de la préfecture de la Drôme
mercredi 17 avril 2013 à 18h30


Maison des bénévoles du sport Drôme Ardèche - 71 rue Latécoère Valence
Merci de confirmer votre présence à elodiesachon@franceolympique.com

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 09:24

 

Emmanuel Davidenkoff

C'était il y a un an : Kodak se déclarait en faillite. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir innové constamment tout au long de son histoire, en témoignent les 19.000 brevets déposés par la marque. En 1975, Kodak avait même inventé l'appareil photo numérique mais avait renoncé à le développer pour ne pas mettre en péril son business model : vendre à prix cassé des appareils photos mais à prix d'or des pellicules (bon, ce n'était pas un coup d'essai : Kodak avait déjà laissé filer la photocopieuse et l'imprimante...). L'entreprise n'est pas morte faute d'intelligence, pas même faute d'avoir sous-investi dans la recherche, mais par les effets conjugués du court-termisme et de son incapacité à concevoir un nouveau modèle - ici économique - en rupture avec le précédent ; Kodak est mort par peur du changement.

C'est ce qui menace l'école publique et l'université. Les tiroirs du ministère débordent de rapports et de travaux de recherche analysant aussi bien les facteurs d'échec intrinsèques à l'organisation de notre système éducatif que les solutions qui permettraient de les neutraliser. Les comparaisons internationales fournissent également leur lot d'enseignements utiles.

Un exemple ? La formation des enseignants, initiale et surtout continue. Ce qu'indique le bon sens est confirmé par de robustes analyses : elle est la clé de l'amélioration du système. L'on s'apprête pourtant à remettre en selle une formation essentiellement consécutive (le théorique d'abord, le pratique ensuite), alors que les formules gagnantes sont simultanées, et assorties d'efforts massifs en direction des enseignants déjà en poste. Un autre ? La transmission des savoirs et savoir-faire. Le numérique peut jouer un rôle d'accélérateur extraordinaire, dès lors qu'il est intelligemment combiné avec d'autres formes - le cours classique, le tutorat individualisé ou en petits groupes, l'apprentissage par l'expérience, etc. Mais il s'invente de manière décentralisée, se déploie grâce à la mise en réseau, s'invente aussi bien dans le privé que dans le public. Que s'apprête-t-on à faire ? Produire des ressources standardisées. Encore un ? Les universités qui rayonnent au niveau mondial combinent une impressionnante puissance de feu en matière de recherche, une forte capacité de repérage et d'attraction des meilleurs potentiels, des liens étroits avec le monde économique. Que fait la France ? Elle cède aux organismes de recherche les moyens et l'excellence, aux classes prépas des lycées la formation des élites, aux grandes écoles les liens avec les entreprises. Pour l'université ? Rien, ou si peu au regard des enjeux.

Le service public d'éducation, de la maternelle à l'université, ne manque pas de ressources pour innover. Mais la protection de son modèle, de ses habitudes, parfois de ses privilèges, le rendent impuissant à changer de paradigme. Dans un siècle, quelque historien formulera peut-être sur la perte d'influence du service public la question que formulent aujourd'hui les analystes à propos de Kodak : pourquoi ont-ils échoué alors qu'ils hébergeaient autant d'énergies et d'intelligence, et qu'ils savaient ce qu'il fallait faire?

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 09:10

PLANETE-SCIENCES

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 17:12

Jacques Lalié  
Élu de la Province des îles et du Congrès, groupe…

25 mars 2013, 18:36

Nous devons sortir de cette situation coloniale par le biais du référendum et nous nous organisons en conséquence. Le premier objectif est fixé à 2014 avec les élections provinciales où nous devons obtenir un nombre suffisant d'élus au Congrès, un quorum qui doit nous permettre de créer les conditions juridiques nécessaires pour l'organisation du référendum. Et ainsi, fixer une date. Nous voulons que l'accord de Nouméa aille à son terme, afin de faire le point sur cette colonisation. Voici résumé, ici, l'état d'esprit actuel.

L'essentiel, encore une fois, est d'obtenir les 3/5e au Congrès, résultat qui serait favorable à la mise en place d'un référendum d'autodétermination. La tenue de cette consultation se fera au mieux en 2018 et au plus tard en 2023. Pour atteindre cet objectif, nous devons privilégier le consensus et la prise de conscience politique de l'ensemble des citoyens de Nouvelle-Calédonie. J'entends par là qu'il nous faut sortir des débats politiciens qui entretiennent la peur, les craintes et le manque de confiance en nous-mêmes. Quelles que soient nos origines, nous, Calédoniens, sommes dans le même bateau, on ne pourra rien faire les uns contre les autres. N'ayons pas peur d'être libres, ne nous enferrons pas dans un système qui dépend de la métropole.


L'administration favorise le statu quo au détriment des citoyens

La métropole, actuellement en difficulté, n'est plus en mesure de tout financer, à nous de nous prendre nos responsabilités et ce, notamment sur le plan économique, social et administratif. Problème, les rouages administratifs, mis en place depuis une trentaine d'années, rendent toute tentative de réformes extrêmement compliquée. Dans ce même état d'esprit, le personnel administratif, et particulièrement les chefs de services, sont difficiles à bouger. Enfermés dans leur «petit château» intellectuel, ils favorisent le statu quo, la politique à court terme alors que des défis importants se présentent à nous dans les décennies à venir. Ainsi, si le seuil de pauvreté est important chez nous, il est lié, en grande partie, à des mécanismes économiques hérités d'un système colonial plus que centenaire.

Nombre de politiques publiques ont, de fait, été décidées en fonction de l'intérêt de gros acteurs commerciaux et des plus riches. Autant dire, dans ces conditions, que les problématiques sociales ont longtemps été ignorées et la fiscalité leur était très favorable. Sur le plan politique, c'est le clientélisme qui a, durant des années, battu son plein. Heureusement, cette situation inique évolue, nous y travaillons. Les mesures que nous préconisons favorisent ainsi une société plus juste, une égalité sociale plus affirmée. Et il ne s'agit pas seulement, ici, des Kanaks et de la question de leur place dans la société, c'est une lutte qui concerne tous ceux que le système actuel délaisse et donc aussi, des Caldoches. Le vivre mieux est notre leitmotiv, nous faisons pas de politique pour négocier des dessous de table!


La colonisation nous a enlevé notre honneur

Et c'est notamment aux jeunes de voter, de militer quotidiennement pour obtenir plus de justice sociale, c'est à eux de refuser le discours de l'assistanat. Bien qu'importantes, les revendications salariales demeurent ainsi des luttes superficielles, à laquelle il est d'ores et déjà possible de trouver des solutions. Or nous appelons de nos vœux une contestation de fond, une critique plus large du contexte colonial. Il faut décoloniser les mentalités. C'est fondamental, dans la mesure où la colonisation nous a – quelque peu - enlevé notre honneur. Il est donc question de réhabilitation dans une société apaisée et obtenue de manière pacifique. Notre pays a connu des déchirures, nombreux sont ceux qui sont morts et ont été esquintés par la société coloniale depuis 1853. Aujourd'hui, nous entendons continuer cette lutte pour la décolonisation. Il faut comprendre ce que nous entendons par «honneur», il faut se rappeler que la colonisation nous a réduit, à un moment, au rang d'animaux. Ne l'oublions pas.


Pour un nouveau partenariat avec la France, basé sur la coopération et non plus la domination

Aujourd'hui, certes, on peut admettre que le gouvernement français respecte l'accord de Nouméa, on peut aussi se dire que la gauche est idéologiquement favorable à la décolonisation, bien que, dans l'histoire, c'est souvent la droite qui a accordé les différentes indépendances. Peu importe, on peut croire légitimement que le pouvoir actuel va faciliter l'application de l'accord, aider à réformer les structures et peser dans la balance afin de faire avancer les choses. Le fait est, ces dernières années, les gouvernements successifs ont eu le souci de préserver la qualité des relations entre la France et la Nouvelle-Calédonie. Ils entendent ainsi garantir leur présence dans l'espace Pacifique. A l'avenir, nous pourrons ainsi travailler ensemble dans un esprit de coopération et non plus de domination. Nous aimons bien la France, mais inévitablement, nos relations sont amenées à changer. Elles seront, je l'espère, à terme, d'égal à égal. Pourtant, il est clair que la France continuera à avoir un rôle à jouer. Il sera à définir au moment venu, tout est question d'équilibre. A titre d'exemple, nous savons pertinemment que nous n'aurons pas des moyens suffisants concernant la zone des 200 000 marins, la France pourra donc conserver une importance géopolitique dans la région s'il y a contrepartie satisfaisante. Il s'agira, dès lors, d'en discuter et d'établir un partenariat adéquat. Des compétences peuvent être partagées et ce, sans s'interdire aussi d'établir des accords de coopération avec d'autres pays. Pour l'instant, faisons les choses dans l'ordre: l'essentiel est de sortir du joug colonial.


Arrêtons de pleurer auprès de maman La France et prenons-nous en main ! 

Le futur ne doit pas nous faire peur et je le dis à l'adresse des Kanaks, des Caldoches et de tous ceux qui ont décidé de venir vivre en Nouvelle-Calédonie. Nous sommes un peuple accueillant, les valeurs océaniennes valent celles de l'Europe. Encore une fois, nous devons construire ensemble ce pays, ne pas avoir honte de ce que l'on est. A nos yeux, l'indépendance signifie le progrès et la dignité pour tous ceux qui se revendiquent Calédoniens et pas seulement les Kanaks. Il est faux de croire, comme le chantent certains politiciens, que nous entendons mettre dehors untel ou untel. C'est absurde. Nous, peuple d'origine, même s'il y a eu des périodes de tensions politiques extrêmes, n'avons jamais vraiment changé de discours. Il s'agirait de ne pas nous prendre pour des demeurés, nous sommes des politiques responsables. Nous ne revendiquons pas le racisme, nous revendiquons l'égalité ; nous ne revendiquons pas le mépris, nous revendiquons la dignité ; nous ne revendiquons pas la pauvreté, nous revendiquons la justice sociale, etc. La République n'est pas qu'en France, nous aussi sommes républicains. Il est de temps de nous écouter, de ne pas céder aux fantasmes et à la peur. Arrêtons de pleurer auprès de maman La France et prenons-nous en main. Décolonisons nos esprits! Et on pourra accomplir notre rêve : celui d'une société métissée avec une culture kanak. 

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 15:26
Aujourd'hui les femmes. Par Yvette ROUDY

Où en sont les femmes aujourd’hui dans leur longue marche vers l’égalité, la dignité, l’autonomie?

Elles progressent lentement, avec des avancées et des reculs, propres à tous les mouvements de libération.

 

Elles arrivent de très loin les femmes. Il suffit pour en avoir une idée de jeter un regard sur le sort que leur réservent encore aujourd’hui les intégristes de tous poils: invisibilité, soumission à l’ordre patriarcal, absence des lieux de décisions,  interdiction de travailler, dans certains pays interdiction de conduire une voiture. 

 

Dans nos pays occidentaux, sous la poussée d’une poignée de féministes et de quelques hommes généreux les droits des femmes commencent cependant à émerger..

 

LE DROIT DE VOTE.

Il y a à peine 200 ans Olympe de Gouge, dans sa déclaration des droits des femmes - belle riposte à celle des droits de l’Homme qui les avaient superbement ignorées - revendiquaient pour les femmes le droit de monter à la Tribune, puisqu’elles avaient le droit de monter à l’échafaud, disait elle. Elle fut guillotinée par nos révolutionnaires en 1793.

 

Ma mère ne votait pas, n’avait pas le droit de travailler sans autorisation de mon père,  ne possédait rien, n’existait pas, et bien sûr ne contrôlait pas ses naissances.

 

Il fallut la fin de la seconde guerre mondiale et la volonté politique d’un général pour que les femmes françaises puissent voter. Quant au droit de voter les lois qui nous gouvernent tous – hommes et femmes – seuls les hommes l’exercent. A cet instant et grâce aux socialistes eux-mêmes harcelés par les féministes,  notre Assemblée Nationale arrive péniblement à 26,9% de femmes. La parité politique reste à conquérir.

 

LE DROIT AU TRAVAIL SALARIE

Simone de Beauvoir plaçait en premier le droit au travail, le travail salarié qui seul assure l’autonomie. Car pour ce qui est de travailler les femmes ont toujours travaillé. Assumant les corvées les plus pénibles sans trêves ni repos, tout en assurant les naissances à qui nous devons notre équilibre démographique, obsession de nos démographes. Gratuitement. Elles remplissaient leur devoir. Disait-on.  

Dès la révolution industrielle du 19° siècle, très vite les femmes ont fourni une main d’œuvre à bon marché, docile, largement exploitée par un système patriarcal au service d’un monde financier conquérant, impitoyable, insatiable. C’est alors qu’épouvantés par les fausses couches multiples au fond des mines - qui faisait baisser leur taux de fécondité - nos hommes politiques ont commencé à légiférer sur le travail des femmes - afin de protéger leur capacité de reproduction. Il s’agissait d’un droit de « protection », pour un travail dit « d’appoint » récompensé par un salaire « d’appoint », et une retraite « d’appoint ».

Il fallut attendre 1983 pour qu’un texte dit d’égalité professionnelle, vienne rompre ce système de protection et parle enfin d’égalité. 

 

Aujourd’hui les femmes Françaises que les statistiques nous disent se rapprocher du taux de travail masculin représentent en fait un double marché. Celui d’en haut, composé de femmes cultivées, diplômées - les privilégiées de la culture et de l’argent, selon moi - qui savent utiliser leurs droits nouveaux, et que l’on voit se lancer à la conquête du monde dominant masculin des affaires. A leur façon elles font évoluer leurs droits.

 

Mais il existe un autre marché du travail : celui des femmes d’en bas qu’incarne la « caissière du supermarché », souvent citée par Segolène Royale, pendant sa campagne décapante qui nous a fait manquer de très peu la chance d’avoir une femme compétente à la tête du pays.  

Coincée dans un mi temps qui a littéralement explosé dès 1986, « la caissière du super marché » n’a aucune chance de promotion, aucun débouché, le plus souvent chargée d’enfants, dépendante d’un ex-époux qui souvent a su organiser son insolvabilité, ces femmes représentent les nouvelles poches de pauvreté de notre pays. Peu syndiquées, la presse les ignore.

 

Récemment un père  jugeant son droit de garde insuffisant vient de grimper au sommet d’une grue dans la ville dont le maire n’est autre que le premier ministre.  Immédiatement la Ministre de la famille a dû recevoir l’association de la condition masculine dont je recommande la lecture très édifiante de leur bulletin. 

En même temps le secours catholique vient de publier une étude d’où il ressort qu’il y a davantage de femmes pauvres que d’hommes pauvres; une mère sur trois vivant seule avec ses enfants à charge vit sous le seuil de pauvreté. 70% des travailleurs pauvres sont des femmes. 18,5% des femmes ne se soignent pas faute d’argent, contre 12,3% des hommes.

 

Notre nouvelle Ministre des droits des femmes – la seconde depuis 1981 – a du pain sur la planche. Notre nouveau President lui a donné un pouvoir équivalent à celui que François Mitterrand m’avait accordé en 1981. Peu d’argent certes,  mais la possibilité de s’exprimer chaque semaine autour de la table du gouvernement et de bousculer, rappeler à l’ordre ses collègues, parce que bénéficiant d’un ministère « transversal ».

 

Pour l’essentiel elle a la rude tache de faire appliquer les lois existantes, de combattre préjugés et stéréotypes, sachant qu’un préjugé est plus difficile à désintégrer qu’un atome selon le mot fort juste de Einstein. .

 

Si elle veut débloquer la loi sur l’égalité professionnelle, elle peut utiliser les plans d’égalité prévus dans la loi de 1983, cela sans dépenser un euro; en signant un compromis historique avec le patronat dont c’est l’intérêt. Il suffit de rechercher dans les grandes entreprises des femmes susceptibles de monter les échelles de la hiérarchie grâce a la formation professionnelle (l’argent est là – surtout utilisé pour les salariés masculins). Nul besoin de rechercher au dehors du personnel qualifié. La promotion interne existe. Reste qu’il y faut une volonté politique forte et de très bons directeurs de ressources humaines. La Finlande, le Quebec l’ont compris depuis longtemps.

Elle peut aussi exiger une bonne formation des inspecteurs du travail qui oublient le plus souvent de décortiquer le rapport annuel des situations comparées femmes/hommes, prévu par la loi. .

Et il y a au moment de l’orientation professionnelle, les campagnes d’information - avec ou sans l’éducation nationale - .. 

 

LE DROIT A DISPOSER DE SON CORPS

Plus peut être que tout autre droit, le droit à disposer de leur corps est régulièrement refusé aux femmes en dépit des lois. Quotidiennement combattu, non seulement par une certaine « condition masculine » qui considère que chacun de ces droits nouveaux est un droit en moins pour la gente masculine, mais aussi par toutes les églises, obsédées par cette capacité qu’ont les femmes à donner la vie et qui leur échappe.

 

LES VIOLENCES SEXISTES

Phénomène en expansion: les violences sexistes. Faudra t-il bientôt un couvre feu pour que les femmes échappent aux agresseurs qui hantent nos rues. Vont-elles perdre le droit de circuler librement sans risque de se faire agresser ?

Benoite Groult le dit : le féminisme ne tue pas, le machisme si.

Chaque année 130 femmes meurent sous les coups de leurs compagnons. Indulgents les tribunaux classent souvent ces crimes dans « crimes d’amour ». "Depuis quand l’amour donne t il le droit de tuer?" s’interrogeait Simone de Beauvoir à propos d‘un homme acquitté après avoir roués de coups sa femme et l’avoir laissé agoniser toute une nuit sur le carreau de la cuisine.

Plus grave encore les violences sexistes apparaissent maintenant à l’école, jusque dans les cours de recréation où des bandes de petits garçons de plus en plus jeunes, nourris d’une télévision de plus en plus violente, s‘en prennent aux petites filles dès qu’ils les sentent isolées.Quelques leçons de respect d‘autrui pour tous et quelques cours de self-défense pour les filles, dès l’école, ne seraient pas superflus.

 

Mais on n’éradique pas,  plus de 2000 ans de culture sexiste en quelques années. D’autant que le conditionnement à la domination pour les uns et à la soumission pour les autres commence dès la naissance, avec les poupées pour les unes et les soldats de plomb pour les autres.

 

Il faudra des années, voire des siècles, pour déraciner ces vieux préjugés sexistes qui tout comme le racisme ne cessent  de freiner notre démocratie, car ne nous y trompons pas « le degré de démocratie d’une société se mesure au statut de la femme. »(l). Raison de plus pour ne pas perdre de temps.

 

Yvette Roudy.

Ministre de François Mitterrand des droits des femmes de 1981 à 1986.

 

(l) .Marx, Bourguiba, Ghandi et quelques autres.

 

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