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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 08:24

Créé le vendredi 13 mars 2015 11:00 Écrit par Isabelle Germain

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Réunion publique de soutien aux candidats PS aux élections départementales à Audincourt : les hommes à la tribune.

Martial Bourquin, sénateur-maire d’Audincourt (Doubs), n’est pas peu fier d’inviter les électeurs de son canton à une réunion publique de soutien aux candidats aux élections départementales. Il poste son affiche sur Facebook. Une affiche qui sent la modernité : cinq photos de messieurs grisonnants qui vont s’exprimer à la tribune autour des deux candidats qui, eux, n’ont pas leur photo.

Deux candidats, dont une candidate ; car la loi, prévoit que chaque canton vote pour deux candidats « de sexe différent, qui se présentent en binôme ». C’est une loi récente. Impossible donc d’échapper à une candidature féminine. Mais si on peut rendre les femmes invisibles pour continuer à faire de la politique entre hommes, tous les moyens sont bons…

Anecdotique ? C’est une anecdote de plus qui vient nourrir l’épais dossier des barrières à l’engagement des femmes en politique. Un message subliminal de plus pour dire aux femmes que la politique, vraiment, ce n’est pas leur place.

Et ce n’est pas tout. Les textes des candidatures du binôme en disent long. D’un côté la candidature de l’homme, David Barbier : il dit « je » et parle d’abord beaucoup de lui et de ce qu’on dit de lui avant d'expliquer rapidement ce qu’il entend faire dans l’intérêt général. De l’autre, la candidature de la femme, Christine Coren-Gasperoni : elle parle de sa disponibilité, du temps et de l’énergie qu’elle donne et veut donner aux autres. Il dit sa fierté et le plaisir qu’il trouve à la politique, elle promet de se dévouer à ses administrés. Parabole de la répartition des rôles sociaux de sexe au-delà de la parité obligatoire..

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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 08:20

La carte mondiale des femmes en politique

Créé le jeudi 12 mars 2015 13:44 Écrit par la rédaction

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Les femmes représentent 17,7% des ministres dans le monde, 22% des parlementaires. L'Union interparlementaire et ONU Femmes dressent un bilan « mitigé » des progrès pour les femmes en politique.

« On est encore loin des niveaux que l'on aurait dû atteindre en ce qui concerne l'égalité des sexes et la participation des femmes à la vie politique » : commentaire du président de l'Union interparlementaire (UIP), Saber Chowdhury, à l'occasion de la publication de la carte des femmes en politique (Cliquez sur l'image ci-dessus pour l'ouvrir).

Cette carte mondiale, publiée en partenariat avec ONU Femmes, fournit les données les plus récentes sur la représentation des femmes dans la vie politique. Elle « fait apparaître un bilan mitigé en ce qui concerne la parité dans les pouvoirs exécutif et législatif, aux niveaux tant régional que national », souligne l'UIP.

La France dans le top 5 des gouvernements féminisés

L'année 2014 a vu des progrès au sein des gouvernements : le nombre de femmes ministres est passé de 670 à 715. Mais elles ne représentent que 17,7% des ministres à travers le monde, une proportion qui n'a augmenté que de 3,5 points depuis 2005.

A ce jour, 30 pays (contre 36 en 2014) comptent au moins 30% de femmes ministres. La Finlande, Cabo Verde, la Suède, la France et le Liechtenstein occupent les cinq premières places du classement mondial. A l'autre bout du classement, il n'y a désormais plus que huit gouvernements entièrement composés d'hommes (ceux de l'Arabie saoudite, de la Bosnie-Herzégovine, du Brunéi Darussalam, de la Hongrie, du Pakistan, de la Slovaquie, des Tonga et du Vanuatu).

La Carte met aussi en lumière les portefeuilles ministériels qui sont confiés aux femmes. On notera ainsi que les femmes continuent à être affectées d'abord aux Affaires sociales, à l'Education, à la Famille. Beaucoup moins à la la Défense ou aux Finances.

Progrès minimes dans les Parlements

Le monde compte 19 femmes parmi les chefs d'Etat ou de gouvernement, chiffre maximum enregistré à ce jour. Un maximum qui s'établit à 7%... Les femmes comptent aussi pour 15,8% des présidents de Parlement.

Dans les Parlements justement, 2014 a également été une année record : la moyenne mondiale des parlementaires femmes dépasse les 22%, mais le progrès « est minime », note l'UIP : un gain de 0,3 point, après une hausse record de 1,5 point en 2013. Quarante-huit pays comptent au moins 30% de femmes dans une chambre parlementaire, contre 42 en 2013.

Avec un peu plus de 25% de femmes parlementaires, la France est loin de sa 4ème place au classement des gouvernements : elle pointe à la 55ème place, entre le Soudan du Sud et le Kazakhstan.

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16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 13:26

Bonjour à tous,
Le prochain débat des Cafés Géo de Lyon portera sur "De banals à branchés, comment changent les commerces des quartiers gentrifiés", animé par Anne-Cécile Mermet (ATER à l'ENS de Lyon, chercheuse associéé à l'EA-EIREST Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), le 1er avril à 18h, au Café de la Cloche, 4 rue de la Charité, Lyon (M° Bellecour)

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16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 08:42

Et revoilà le vote obligatoire

12 mars 2015 | Par Paul Alliès

François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée Nationale a annoncé le dépôt par son groupe d'une proposition de loi pour rendre le vote obligatoire. C'est le retour d'un vieux serpent de mer qui prétend traiter les conséquences du mal sans en traiter les causes.

Sans remonter plus haut (à Alain Duhamel vieil avocat de cette cause depuis les années Soixante et dix), rappelons une initiative identique de Dominique Paillé, député UDF passé à l'UMP, en octobre 2000, cosignée par 60 députés de droite; elle fut reprise par Laurent Fabius en janvier 2003 et par 65 députés socialistes (dont Manuel Valls); puis par un autre député UMP, Christian Jeanjean en juin 2004. Les motifs n'ont pas varié: un "choix philosophique" selon Fabius pour qui "suffisamment d'Anciens se sont fait trouer la peau pour qu'on exerce ce droit". "C'est comme la sécurité routière" disait à l'inverse Paillé pour banaliser l'enjeu par-dessus le clivage gauche-droite. De Rugy ajoute à tout cela un zeste d'énervement: "j'en ai assez qu'à chaque élection on se mette à pleurer sur l'abstention".

Ces gardiens vigilants de la démocratie représentative méprisent les enseignements des recherches devenues très nombreuses sur l'abstention. Toutes démontrent au moins deux choses:

D'abord, l'abstention a pris un sens très politique. Elle est de plus en plus l'expression d'une protestation globale contre l'offre électorale, le système politique, l'impuissance des élu(e)s. Rien ne sert donc d'évoquer les luttes pour la conquête de droit de vote au XIX° Siècle. Aujourd'hui, parions que le "peuple de gauche" n'oublie pas ce passé mais c'est contre ce qu'est devenue la politique à travers la trahison des promesses de 2012 qu'il s'abstient massivement. La morale de l'histoire n'a rien à faire là-dedans.

Ensuite l'abstention a un profil sociologique. Certes elle a progressé parmi les catégories moyennes diplômées mais elle reste massive et en expansion chez les plus jeunes, les plus démunis, les habitants des quartiers urbains défavorisés. Indifférents à cet aspect des choses, nos législateurs du vote obligatoire prévoient une sanction pécuniaire (30 € chez Fabius, passée à 35€ chez De Rugy mais avec une possible minoration à 22€ "comme quand on se gare mal"). Si la métaphore routière a toujours du succès, on reste consterné par l'inconscience des effets de la mise en oeuvre de la mesure: la stigmatisation sociale sera majeure sans parler de l'inefficacité d'un dispositif strictement pénalisant (jusqu'où aller pour contraindre les récalcitrants au paiement de l'amende ?).

Ces mêmes législateurs de la contrainte restent aussi indifférents aux exemples étrangers. La Belgique, souvent citée, est passée en 1893 et d'un coup du suffrage censitaire (il fallait payer un impôt minimal pour pouvoir voter) au suffrage universel assorti de l'obligation de vote. Ce fut une conquête du mouvement ouvrier et l'obligation a été instaurée pour que ce nouveau droit devienne immédiatement une réalité respectée par tous, bourgeois inclus. Aujourd'hui cette obligation est contestée pour son hypocrisie: elle n'empêche pas la désintégration du système politique qui peut aller jusqu'à l'éclatement du pays. En Amérique latine, le vote obligatoire s'est généralisé à partir des années Vingt; il s'y est maintenu jusqu'à aujourd'hui, mais on observe des phénomènes de dissidence significatifs par exemple au Chili: les jeunes refusent de plus en plus de s'inscrire sur les listes électorales pour ne pas être contraints de voter. Partout où l'obligation du vote a été instaurée on a assisté à l'assouplissement de la norme si ce n'est à un retour au vote facultatif.

D'autres voies existent pour retrouver le chemin d'un rapport équilibré des citoyens au système politique, celui de la démocratie participative (que Ségolène Royal avait déjà opposé à Fabius en 2002): référendum d'initiative populaire (et pourquoi pas, révocatoire), droit de pétition, budget participatif, jurys citoyens, ateliers de co-production législative, "open government"… et aussi le vote électronique ou des pratiques comme celle de Guanyem en Catalogne (voir l'entretien Ada Colau dans Mediapart du 5 novembre 2014).

Qu'un groupe politique, celui d'Europe-Ecologie-les Verts lui préfère aujourd'hui le recours à la contrainte en dit long sur l'évolution de cette "famille" prise dans les rêts de la politique professionnelle. Le vote obligatoire, comme la laïcité punitive participe de cette tentation d'une République casquée mais toujours plus distante de la démocratie réelle à laquelle aspire la société.

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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 18:48

Catherine Coutelle

La proposition de loi « créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie » présentée par Alain Claeys et Jean Leonetti était discutée mardi et mercredi à l’Assemblée nationale. Membre de l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité, engagée sur ce sujet, Catherine Coutelle fait partie des député-e-s qui ont soutenu une liberté de choix plus avancée pour les patient-e-s. Le point sur ce texte, examiné cette semaine dans l’Hémicycle et qui fera l’objet d’un vote mardi prochain.

Quelles que soient les intimes convictions de chacun-e sur ce sujet éthique, le constat est unanime : la loi du 22 avril 2005, actuellement en vigueur, a montré ses limites. Insuffisantes et trop méconnues, ses dispositions n’ont pas permis de garantir une fin de vie apaisée à chacun-e. Seul un français sur dix a aujourd’hui accès aux soins palliatifs. Des soins qui, de plus, n’interviennent qu’une dizaine de jours en moyenne avant le décès, alors qu’ils pourraient soulager bien plus tôt.

Des avancées pour mieux accompagner la fin de vie

Face à ce constat, la proposition de loi sur la fin de vie élaborée par Alain Claeys et Jean Leonetti crée de nouveaux droits : la sédation profonde et le caractère contraignant des directives anticipées.

L’accès à la sédation profonde et continue consistera en une injection qui plonge le patient dans un état d’inconscience. Ce sera une possibilité afin d’accompagner l’arrêt de traitement en phase terminale d’une maladie grave et incurable.

Les directives anticipées, introduites par la loi de 2005, deviendront quant à elles « contraignantes » : les volontés du patient pourront donc être imposées au médecin. La Ministre de la Santé, des Affaires sociales et des Droits des femmes, Marisol Touraine, a par ailleurs annoncé la création d’un « registre national automatisé », consultable aisément et rapidement par les médecins, afin d’améliorer l’accès à ces directives.

De plus, Marisol Touraine a également annoncé un plan triennal de développement des soins palliatifs dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, mais aussi à domicile. Un enseignement spécifique consacré à l’accompagnement des malades sera mis en place pour les futurs médecins afin de développer la formation des soignants et le développement des unités de soins palliatifs.

Choisir sa fin de vie : des propositions pour aller plus loin

Des avancées saluées par Catherine Coutelle, qui fait cependant partie des nombreuses et nombreux député-e-s estimant que la proposition de loi aurait pu aller plus loin en permettant à chacun-e de faire le choix d’une réelle aide à mourir. C’est pourquoi elle était signataire d’un amendement présenté par Jean-Louis Touraine et Philippe Cordery, similaire dans ses intentions à l’amendement présenté par la députée écologiste de la Vienne, Véronique Massonneau. Objectif ? Offrir la possibilité d’une assistance médicalisée active à mourir, rigoureusement encadrée, à toute personne « majeure et capable, en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable et provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique insupportable. ».

Cet amendement, non adopté hier en séance, aurait permis de mettre fin à une situation de fait : certains, grâce à des équipes médicales entreprenantes ou à un départ à l’étranger (la Belgique, la Suisse, les Pays-Bas notamment) bénéficient d’une fin de vie choisie et apaisée, d’autres meurent dans des conditions douloureuses parce qu’ils ne peuvent pas accéder à ces conditions. On estime aujourd’hui que 2000 à 4000 Français-e-s choisissent, chaque année, de finir leur vie grâce à une assistance active à mourir, dont la clandestinité place tant le patient que le corps médical dans une situation risquée.

Dans le même ordre d’idée, Catherine Coutelle soutenait également un autre amendement porté par Jean-Louis Touraine, sur le sujet de la médiation, et non adopté non plus hier. Que proposait-il ? Qu’une médiation soit possible dans le cas où aucun consensus ne peut émerger au sein de l’entourage d’un patient dont l’état ne permet pas d’exprimer sa volonté. Le cas de Vincent Lambert démontre malheureusement que la décision d’arrêt des traitements ou, au contraire, du maintien en vie d’une personne, peut être génératrice de conflits entre les différentes parties engagées. La médiation, indépendante, impartiale et neutre, aurait eu pour objectif d’aider à rapprocher les points de vue et à rétablir un dialogue entre les proches lorsque celui-ci est rompu, dans l’espoir de parvenir à une décision partagée.

Si l’ensemble de ces propositions n’a pas été adopté, Catherine Coutelle pense toutefois que, « alors que l’opinion y est très favorable, l’Assemblée aurait pu dès maintenant aller plus loin. »

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 08:36

Notre premier palmarès des villes françaises les plus engagées pour l’égalité femmes-hommes publié à l'occasion du colloque "le sexe de la ville" le 7 mars, en dit plus par ses silences que par ses réponses. Rennes se distingue.

La plupart des grandes villes françaises ont signé la charte Européenne de l’égalité femmes – hommes. Et pourtant, nombre de questions sur les engagements pris dans ce texte sont restées sans réponse. Notre questionnaire, fortement inspiré de cette charte, a été adressé aux 50 plus grandes villes de France hors Paris - car la Capitale, qui est aussi un département, dispose de moyens différents.

Notre Edito :
LE SEXE DE LA VILLE, QUESTION POLITIQUE

Notre magazine papier

Les premières à nous répondre sont aussi les villes qui figurent parmi les plus en avance sur le sujet. Les autres ne disposent pas de données sur les inégalités sexuées ou ne les communiquent pas. Difficile dans ces conditions de les combattre. Ce qui n’est pas compté ne compte pas. Ne pas compter le nombre d’hommes et de femmes, de filles et de garçons licenciés dans des clubs sportifs bénéficiant de subventions de la ville par exemple permet d’ignorer des injustices et la perpétuation de stéréotypes.

Des intentions plus que des actes

Ce palmarès est donc une première édition que nous voulons renouveler chaque année pour mesurer les progrès. Si la moisson d’informations n’est pas très riche cette fois-ci, elle est en tout cas instructive et révélatrice d’un faible intérêt des plus hautes instances pour le sujet. Cependant, plusieurs villes nous ont communiqué des plans d’action très complets qui doivent être mis en place cette année et comprennent tout ce que la charte préconise. Restera à voir, dans notre édition 2016, si les actes auront suivi.

Sur 50 villes sollicitées, 13 seulement nous ont répondu malgré nos relances. Et nous remercions celles qui ont joué le jeu. Des pionnières sans doute. Rennes est la ville numéro 1 de notre palmarès (Lire ci-dessous l'interview de la Maire de Rennes, Nathalie Appéré). Parce qu’elle a pu répondre à presque toutes les questions, parce qu’elle est la seule ville parmi les 50 plus grandes de France à avoir le label égalité. Suit un groupe de villes prenant des initiatives positives. Mais ces initiatives sont très diverses et ne permettent pas d’entrevoir un mouvement de fond.

Nos questions portaient d’abord sur l’équipe municipale et le personnel municipal. Grâce à la loi sur la parité en politique les équipes sont mixtes mais les portefeuilles souvent stéréotypés : aux hommes les finances et la voirie, aux femmes la petite enfance et le handicap. Cependant les villes dans lesquelles ces attributions sont fortement stéréotypées ne sont pas forcément les pires par ailleurs. Toulouse ou Villeurbanne ont par exemple des équipes très stéréotypées mais se rattrapent ensuite en ayant une forte proportion d’élues femmes au sein de la communauté de communes dont elles font partie. 43 % pour Toulouse et 47 % pour Villeurbanne. De son côté, Saint Etienne a une équipe municipale peu stéréotypée mais côté élus dans la communauté de communes, la ville compte un peu moins de 4 % de femmes. Ce qui ne fait pas, néanmoins, de cette ville le cancre de l’égalité puisqu’elle se rattrape sur d’autres points par ailleurs.

Budgets favorables aux hommes

Une deuxième série de questions portait sur les budgets alloués spécifiquement aux actions en faveur des droits des femmes et de l’égalité entre femmes et hommes. Là encore, difficile de départager les communes. Ces budgets tournent autour de 0,03 % du budget total de la ville et portent sur des actions lors de la journée des droits des femmes, des aides à des associations. S’y ajoutent d’autres actions pas toujours comptées dans ce budget : financements de centres d’accueil de femmes victimes de violence, information contraception. Un gros centre de coût signalé est l’accueil de la petite enfance. Dans les villes qui nous ont répondu, le nombre d’enfants de moins de 3 ans ayant une place en crèche municipale est supérieur à la moyenne nationale qui est de 15 %. Grosse marge de progrès là aussi. Certaines villes mettent dans ce budget des formations aux stéréotypes de genre et, justement, au « gender budgeting » (budgétisation sensible au genre).

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Formations nécessaires. Car lorsqu’on aborde cette série de questions, dans beaucoup de mairies on entre en terra incognita. La question « dans le total des licencié-e-s des clubs sportifs subventionnés, quelle est la répartition femmes/hommes? » trouve 5 réponses, sur 12. Allant de 64 % d’hommes à Brest à 69 % à Rouen. Et ce n’est pas si mal… Sur les équipements sportifs publics (terrains de sport, skate parks, …) ou culturels ou encore les maisons de quartier, les villes ont très peu de données sexuées. La ville de Courbevoie se distingue par des chiffres indiquant que les femmes sont très largement majoritaires dans les bibliothèques et médiathèques (63 %) ou salles d’exposition (65 %). Mais ne dispose pas de chiffres sur les équipements sportifs publics (terrains de sport, skate parks, …) ou maisons de quartiers. Dans la plupart des villes, les bibliothèques sont majoritairement fréquentées par la gent féminine. Seule Rennes donne avec une infinie précision les chiffres de fréquentation de ses centres de loisir municipaux (F : 48,57 %, H : 51,43 %)

Sur la question des transports en commun, l’adaptation des horaires en fonction des besoins exprimés des femmes est rare car nombre de communes ne leur ont pas demandé de s’exprimer. Beaucoup de villes signalent des efforts particuliers sur l’adaptation des transports aux poussettes par exemple. Mais on est loin du compte.

Enfin l’invisibilité des femmes sur les noms de rue n’est plus tout à fait de mise. La proportion de femmes ayant donné leur nom à une rue ces cinq dernières années est partout supérieure à la proportion antérieure à ces cinq ans, même si on est très loin de la parité. Un progrès symbolique annonciateur d’un progrès tout court ?

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 08:35

Les étiquettes de vêtements qui invitent à les faire laver par des femmes : c'est un classique du sexisme ordinaire. En Indonésie et en Italie, deux marques ont dû répondre aux critiques ces derniers jours.

« Instructions de lavage. Donne ce maillot à ta femme. C'EST SON BOULOT ». Une marque de vêtements de sports indonésienne, Salvo Sports, a présenté des excuses, dimanche 8 mars, pour ce message figurant sur les maillots d'un club de football.

L'image de cette étiquette avait suscité des critiques outrées à l'approche de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars. Une journée qu'a attendue la marque pour présenter des excuses... mais d'une façon pas vraiment convaincante : « Le message est simple : plutôt que de mal le laver, il vaut mieux le donner à une femme car elles sont plus capables », a expliqué Salvo Sports.

Ce type d'étiquette sexiste est un grand classique. Le mois dernier, c'est en Italie que cela se passait. A la fin des instructions de lavage de vêtements pour adolescents, la marque italienne Shoeshine affichait un message similaire : « Ou donne le à ta mère, c'est son boulot ». L'élue Federica Mazzoni s'en est indignée le 17 février et a saisi l'IAP, l'autorité de discipline de la publicité.

L'étiquette « perpétue un stéréotype sexiste qui rend la femme seule responsable des tâches ménagères », a commenté l'IAP, et Shoeshine a promis de ne plus utiliser ce message pour ses prochaines collections.

La France avait aussi connu cette situation à l'automne 2013. « Donne le à ta maman, elle sait comment faire », pouvait-on lire sur des étiquettes de T-shirts de la marque IKKS. Là encore, il avait fallu une salve de critiques pour que la marque annonce qu'elle n'utiliserait plus ce genre d'étiquette.

Rappelons qu'aujourd'hui encore, un tiers des Français-e-s estiment « normal » qu'une femme en fasse plus qu'un homme à la maison.

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 19:57

DIX CLASSEMENTS DANS LESQUELS LA FRANCE ARRIVE EN TETE

GAZ DE SCHISTE : NOTRE MOBILISATION CONTINUE !GAZ DE SCHISTE : NOTRE MOBILISATION CONTIN

GE DE L'ORIGINE DE LA VIANDE DANS LES PRODUITS TRANSFORMESVERS UN MEILLEUR ETIQUETAGE DE L'ORIGINE DE LA VIANDE DANS LES PRODUITS TRANSFORMESVERS UN MEILLEUR ETIQUETAGE DE L'ORIGINE DE LA VIANDE DANS LES PRODUITS TRANSFO LES PROCHAINES PERMANENCESLES PROCHAINES PERMANENCES

Dans cette période où le pessimisme peut parfois prévaloir, il est bon de rappeler que la France est un grand pays, leader dans de nombreux domaines : tourisme, viticulture, sciences, culture, santé...

L'Ardèche contribue à cette force avec notamment des viticulteurs et des vignobles de qualité, et une offre de tourisme qui s'étoffe avec l'ouverture en avril de la réplique de la Grotte Chauvet. Bien sûr, connaître et se réjouir de nos forces ne veut pas dire que nous devons nous reposer sur nos lauriers. L'excellence est un travail quotidien. Soyez sûrs de mon engagement et investissement personnel pour soutenir et accompagner toutes ces filières d'excellence sur notre territoire.

Retrouvez ci-dessous l'article du Monde, écrit par Mathile Damgé, qui compile les dix classements dans lesquels la France est première au niveau mondial :

1. La première destination touristique

Il y a eu dans le monde en 2014, plus d'1,1 milliard de touristes internationaux, selon les chiffres provisoires de l'Organisation mondiale du tourisme. Parmi eux, 84,7 millions se sont rendus en France, ce qui permet à notre pays de rester la première destination touristique mondiale.

Ces chiffres provisoires, révélés par le groupement de professionnels du tourisme Alliance 46.2, montrent toutefois que l'Hexagone stagne par rapport à l'an dernier. Le président François Hollande a décrété à l'été 2013 une mobilisation générale pour redynamiser le tourisme français, érigeant le sujet en « cause nationale ». Le but étant de repasser devant l'Espagne en termes de recettes touristiques.

2. Une vigne productive

La France a retrouvé en 2014 son titre de premier producteur de vin. Elle l'avait cédé en 2012 à l'Italie, qui rétrograde sur la deuxième marche du podium. L'Espagne complète le trio de tête, consacrant le Vieux Continent comme fournisseur principal de vin de la planète. Selon les chiffres de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), le pays du bourgogne, du bordeaux et du champagne totaliserait 46,2 millions d'hectolitres dans ses cuves, soit une hausse en volume de 10 % par rapport à 2013.

Lire la suite...

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 08:50

Cela n’étonnera sûrement personne : il y a un problème entre les Français et l’Europe… C’est notamment ce qu’ils ont manifesté lors des dernières élections européennes en permettant l’arrivée à Strasbourg d’une vague d’eurosceptiques et d’europhobes en tous genres.

Pour autant, au-delà de l’expression d’une défiance envers l’Europe et ses mythes bruxellois, que peut-on dire de l’état de l’opinion française sur le débat européen et comment se situe-t-elle par rapport à ses voisins européens ? Y-a-t-il des raisons d’espérer ou bien au contraire… de se désespérer ? Quelles leçons tirer d’une telle photographie de notre société ?

Ces questionnements font suite à la publication en février dernier par le Parlement européen du Parlemètre 2014 ; il s’agit d’une enquête réalisée à la fin de l’année 2014 au sein des 28 États-Membres de l’UE auprès d’environ 28 000 citoyens, analysant leur perception et leurs connaissances du Parlement européen et de l’Union européenne dans son ensemble, ainsi que sur différents domaines de politiques.

Je relève plusieurs éléments au niveau européen :

  • le fait que si davantage d’Européens (41%) estiment que leur voix compte désormais dans le processus de décision de l’UE, leurconnaissance du Parlement européen restent limitée (67%) ;
  • les priorités politiques privilégiées pour l’UE sont : la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (54%), la coordination des politiques économiques, budgétaire et fiscale (31%), la protection des consommateurs et de la santé (30%), ainsi que la lutte contre le terrorisme et le respect des libertés individuelles (29%) ; à l’inverse, les questions environnementales et la solidarité entre les États sont largement délaissées ;
  • de profondes divergences existent d’un pays à l’autre (pays de l’Est, pays Baltes, Scandinavie/pourtour méditerranéen, membres de la zone euro/non membres de la zone euro…) : si pour 74% des Hongrois les lois européennes doivent être adoptées conjointement par le PE et les États-membres, seuls 44% des Français sont d’accord avec cette assertion, la moyenne européenne se situant à 60% ; ou encore 74% des Suédois qui considèrent que leur voix compte en Europe, contre 20% chez les Grecs.

Ce qui interpelle au niveau français :

  • c’est que l’image positive dont bénéficiait le Parlement européen auprès des Français est passée de 31% en 2007 à 17% en 2014, tandis que l’image négative est passée de 14 à 27% ;
  • ensuite, une baisse de la connaissance des institutions européennes, malgré un rendez-vous électoral peu éloigné : 78% des Français se considèrent mal informés sur les activités du PE, contre 52% des Luxembourgeois ou 52% des Polonais ;
  • ou encore le fait que les Français considèrent que notre pays s’en sortirait bien mieux pour l’agriculture et l’inflation s’il était hors de l’Union européenne ; a contrario, la France ferait moins bien sans l’Europe pour l’économie, la recherche, l’industrie, le commerce, l’énergie, la politique étrangère et l’environnement.

Face à ces résultats peu encourageants, les conclusions et interprétations sont rudes ; toutes montrent le désamour, la méfiance voire de l’hostilité. Mais la défiance des citoyens français envers le Parlement européen est-elle due à une méconnaissance de ses activités ou bien à une conviction profonde selon laquelle cette institution ne serait pas pertinente ? On le sent bien, la crise est passée par là, les politiques d’austérité, les erreurs, les retards,… aussi traînant derrière eux leurs lots de peurs et une tendance au repli sur soi qui ne peut qu’être délétère pour le projet européen. Ajoutons que les incises des europhobes, courtes, ciselées et… fausses portent leurs fruits dans leur perspective de « destruction de l’intérieur » du Parlement européen.

De tels résultats ne peuvent laisser indifférents ; ils appellent à un sursaut massif des responsables politiques

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 10:17

Caroline Fourest Devenez fan

Essayiste, journaliste, éditorialiste, scénariste et réalisatrice engagée en faveur de l'égalité et de la laïcité et des droits de l'Homm

Publication: 05/03/2015 08h26 CET Mis à jour: 05/03/2015 10h30 CET

Nous sommes le 5 mars et à ma connaissance, contrairement à EELV, le Parti communiste Français n'a toujours pas retiré sa signature d'un appel à une manifestation « contre l'islamophobie et le climat de guerre sécuritaire » en compagnie d'organisation intégristes ou proches des Frères musulmans comme l'UOIF, Présence musulmane, le CCIF (qui classe tout propos laïque comme « islamophobes »), le Parti des Indigènes de la République, les Indivisibles, Oumma.com, Junta islamica (indiquée seulement sur le tract)...

Que le NPA et ATTAC maintiennent leur signature, cela ne surprendra personne. Il y a longtemps que ces deux organisations ont cédé aux alliances douteuses sous prétexte de séduire « les quartiers populaires » (réduits à leur seule expression religieuse et réactionnaire). L'alliance nouée avec Tariq Ramadan lors de différents Forum Sociaux n'a fait que transformer certains ateliers altermondialistes en tribunes intégristes, tout en faisant fuir les plus progressistes... Ce n'est pas un hasard si ces deux organisations sont en perte d'adhérents et de dynamique, totalement décrédibilisées, dans une période où la critique du capitalisme financier est pourtant plus partagée et a besoin d'eux.

Mais que fait le PCF ? Quand j'ai vu sa signature au bas de cet appel, j'ai cru au dérapage d'une section. Quelques jours plus tôt, nous étions entourés de militants du PCF pour enterrer Charb. Dans les travées, il n'y avait pas assez d'agents pour nous protéger. Il n'y en a toujours pas assez. Les équipes de protection sont débordées par le nombre de cibles à abattre, d'amis menacés, en pleine explosion... C'est pourtant « le sécuritaire » que le PCF rend responsable de ce « climat de guerre », pas le terrorisme, en compagne d'organisation islamistes.

L'UOIF, avec qui ils signent, a milité contre le mariage pour tous, porté plainte contre Charlie Hebdo lors de l'affaire des caricatures et son théologien de référence, Youssef al Qaradawi, propose de brûler les homosexuels et autorise les attentats kamikazes contre les Juifs...

C'est avec eux qu'ils veulent donc combattre l'« islamophobie » : ce concept fumeux confondant racisme et blasphème, transformant tout laïque en cible, que Charb dénonce dans son dernier livre (1). Faut-il rappeler qu'il paraîtra à titre posthume ?

En signant cet appel, le PCF crache sur sa tombe et celle des victimes de l'attentat du 7 janvier. Odieux. Comme l'est la signature d'un collectif se revendiquant du Front de gauche (le Parti de Gauche n'a pas signé en tant que parti) : « Ensemble ».

« Ensemble » contre le fait de nous protéger ? « Ensemble » pour nous traiter d' « islamophobes » ? « Ensemble » pour refuser le droit au blasphème ? « Ensemble » pour légitimer l'intégrisme et l'extrême droite musulmane ? « Ensemble » pour refuser de soutenir Charlie Hebdo comme l'a fait le Parti des Indigènes de la République au lendemain de l'incendie du journal en 2011 ? « Ensemble » pour demander au Qatar de racheter Charlie Hebdo pour éviter les caricatures blasphématrices envers Mahomet comme l'a fait Les Indivisibles à la même période ?

En tout cas, les Indigènes de la République et les Indivisibles ont eu bien raison d'attaquer physiquement la conférence que le PCF m'avait demandé de donner à la « Fête de l'humanité » sur l'extrême droite il y a trois ans. Le SO a eu si peur qu'on m'a escortée vers la sortie. Depuis, je n'ai plus été invitée à la fête de l'Huma mais le PCF signe avec ces adversaires de Charlie, juste après l'attentat, contre « l'islamophobie et le climat de guerre sécuritaire ».

La prochaine étape, c'est quoi, nous traiter de « sales pédés » et nous jeter du haut d'un mur ? Tenir la kalachnikov ?

(1) « Lettres aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des communautaristes et des racistes », Charb, Les Echappés.

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